Nouvelles mobilités : coûts minimes et bénéfices immatériels
Autopartage, covoiturage, VAE et autres deux-roues se développent en entreprise à des rythmes plus ou moins soutenus. Proposés à des coûts abordables, ces services permettent d’améliorer l’attractivité de l’entreprise, de renforcer son image en matière de RSE et d’affirmer son caractère résolument moderne. Autant d’avantages difficiles à quantifier.

Adopter les nouvelles mobilités ne va pas de soi. « La plupart des entreprises y vont à marche forcée, observe Marie-Hélène Benarouch, consultante achats et mobilité opérationnelle pour le cabinet de conseil EPSA. Ou alors leurs obligations liées à la RSE sont très fortes, comme dans le secteur public. Mais les trois quarts s’en préoccupent peu. »
De fait, les entreprises n’ont pas encore toutes témoigné un grand intérêt pour ces nouvelles mobilités. Mais quand elles vont s’apercevoir qu’aller voir les clients avec un véhicule coûte de plus en plus cher, leur point de vue pourrait évoluer du tout au tout. « Les normes CAFE renchérissent le TCO d’un véhicule et le covid-19 accélère l’évolution des pratiques », estime Marie-Hélène Benarouch.
Le plan de mobilité employeur
Autre obligation pour les entreprises : celles de plus de cinquante salariés doivent définir un plan de mobilité employeur (ex PDM), ce qui les oblige à se pencher sur les nouvelles mobilités. Avec à la clé une étude des déplacements des salariés.
Dans le cadre de ces plans de mobilité employeur, Alphabet réalise des audits et met en œuvre des actions ciblées pour ses clients. Mais avant de se lancer, ce loueur conseille aux entreprises d’étudier les solutions existantes et les besoins réels. Alphabet cite une entreprise de 150 salariés située en région Rhône-Alpes et dont les bureaux sont distants de plus de 50 km d’un centre urbain. Dans ce cas, les vélos à assistance électrique (VAE) ne trouveront par leur place. En revanche, ces VAE seront pertinents pour une société dont les locaux se trouvent dans le centre de Grenoble.
« Dans le même secteur d’activité, les besoins des entreprises peuvent varier du tout au tout, argue Laurent Petit, chef du département marketing et business development d’Alphabet. L’écosystème de mobilité à mettre en œuvre est plus ou moins complexe selon la zone géographique dans laquelle il s’inscrit, selon la manière dont les collaborateurs circulent, selon les énergies utilisées, électrique ou autres, selon les besoins en termes d’emport. Tout dépend des usages. »
Autre recommandation, cette fois en provenance de Klaxit : si plus de la moitié des collaborateurs viennent au bureau en voiture, l’entreprise est éligible aux nouvelles mobilités. « Mais si une société située dans Paris compte seulement 5 % de collaborateurs qui viennent au bureau en voiture, le covoiturage ne s’imposera pas, prévient David di Nardo, directeur du développement de ce spécialiste du covoiturage. Idem pour l’autopartage quand le parc ne compte que des véhicules de fonction. Le covoiturage ne prendra pas non plus s’il vient en concurrence avec le remboursement des IK. »
La question des usages
La réussite passe par une analyse préalable des usages, par la définition d’objectifs précis et par l’implication des collaborateurs dans la démarche. Car les salariés sont les seuls à savoir si la solution est réellement pertinente. Elle doit donc bénéficier d’un accompagnement et l’entreprise doit se montrer prosélyte. Sans l’adhésion des collaborateurs, les coûts ne seront pas contrebalancés par les bénéfices. À vous de jouer !
Source : Nouvelles mobilités : coûts minimes et bénéfices immatériels (flotauto.com)